Céréales jardinées

Céréales jardinées

Et si l'avenir était aux céréales jardinées ? Jardinières et jardiniers, paysannes et paysans, chercheuses, chercheurs, citoyens, citoyennes, mécènes de toute la France, unissons-nous !

Aujourd'hui, la culture de céréales n'est qu'une affaire de (très) grosses machines dans les pays occidentalisés. Pourtant, durant plusieurs millénaires, nous les avons façonnées par la culture et l'usage autant qu'elles nous ont sustentés, et ceci avec des outils simples. 

De nombreux écrits relatant des expériences passées et récentes (entre 1786 et 2023) mettent en avant que jardiner des céréales permet d'obtenir des rendements importants, ceci sans intrants de synthèse, que ce soit des engrais ou des pesticides. Pour obtenir ces rendements, il est - entre autres - nécessaire de diminuer significativement la densité de semis et d'avancer la date de semis. Nous avons regroupé des citations extraites de ces écrits (lire ci-dessous).

Aussi nous proposons de mettre en place un projet de sciences citoyennes visant à expérimenter le jardinage des céréales anciennes en mode « low-tech » et en faisant appel à la créativité de chacun. Expérimenter peut se faire sur quelques m². Si vous êtes intéressé(e) par expérimenter ce que nos ancêtres ont décrit ou de nouvelles méthodes, alors écrivez-nous !

Ecrivez-nous !

A minima dites-nous :

  • Ce qui vous motive 
  • Si vous souhaitez jardiner (chez vous ou en vous joignant à une initiative proche de chez vous) ou si vous souhaitez vous impliquer d'une autre manière et laquelle
  • Votre commune car nous souhaitons mettre en lien celles et ceux qui seront proches géographiquement. 

Bien entendu, vous pouvez nous en dire plus si vous le souhaitez. 

L'objectif est de démarrer au printemps 2025. Nous co-construirons ce projet dans les détails (modalités de culture, protocole de suivi, etc.) avec celles et ceux qui nous aurons rejoints dans l'aventure.

Cet appel est lancé par un collectif : l'association Triticum, Charles Hervé-Gruyer (Ferme du Bec Hellouin), Alexandre Joannon (agronome, adhérent de l'association Triticum), et Antoine Marin (jardinier artisan semencier, adhérent de l'association Triticum).

Ecrivez-nous !
  • « Une pièce de Blé réputée belle n'a tout au plus que six à neuf plantes dans son pied carré »

    « Mémoires d'agriculture, d'économie rurale et domestique » publié par la Société royale d'agriculture de Paris, 1786

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  • « La production d'un hectare de bonnes terres pouvant s'élever à 200 hectolitres de blé [environ 160 quintaux] en semant de mars à mai à 30, 40 ou 50 cm d'espacement en tous sens, pour une récolte l'année suivante. »

    « Du caractère bisannuel des céréales », Félix Levacher, 1851

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  • « À une occasion, à titre expérimental, dans la localité de East Lothian (Écosse) j'ai semé les deux sortes de blé [blé de printemps et blé d'hiver] au 15 mars, 15 avril et 15 mai. Avec l'ensemencement de mars, les deux blés ont épillé de manière usuelle. Dans le cas de l'ensemencement en avril, le blé de printemps n'a pas tardé à épiller alors que seulement deux épis et tiges avortés sortaient du blé d'hiver, le reste des plantes restant à l'état de feuilles. Avec l'ensemencement de mai, le blé de printemps a mûri, mais le blé d'hiver a continué à pousser en touffes tout au long de la saison [et n'a épillé que l'année d'après]. »

    « Improvement of the cereals », Patrick Shirreff, 1873

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  • « En plein champ, dans une bonne terre, mais dans les conditions ordinaires de la grande culture, nous avons ensemencé au semoir quatre parcelles semblables entre elles et d'égale étendue. Sur l'une d'elles qui servait de comparaison, on a mis environ 180 litres (soit environ 145 kg) de semence à l'hectare; les autres n'ont reçu que la moitié, le tiers et le sixième de la semence donnée à la première, c'est-à-dire respectivement 90 (72 kg), 60 (48 kg) et 30 litres (24 kg). Or, il s'est trouvé, à la récolte, que le rendement en paille et en grain allait croissant depuis la parcelle la plus serrée jusqu'à la plus claire, et non seulement le rendement de la dernière était le plus considérable, mais le grain en était encore le plus beau et le plus lourd à volume égal; il ne s'était produit de verse que sur une portion de la parcelle semée serré. Il s'agit ici d'un blé d'automne semé dès le mois d'octobre et en bonne terre. »

    « Les meilleurs blés », Vilmorin et Andrieux, 1880

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  • « Alors que, dans les conditions ordinaires de culture, chaque grain donne seulement quelques tiges, dans des conditions particulières, la plante peut devenir très prolifique. Shireff cite une plante avec 80 épis ayant produit 4522 grains ; et Haberlandt une plante portant 130 épis avec 6855 grains pesant 218 grammes. On peut, en divisant les talles d'une plante, chacune d'elles avec ses racines adventives, obtenir en une saison, d'un seul grain, un nombre considérable d'épis et de grains. Il y a l'expérience bien connue de Miller qui, semant un grain de blé en Juin 1765, obtint en avril suivant, par divisions et replantations successives, 500 plantes qui produisirent 21.109 épis, soit environ 576.840 grains. »

    « Une monographie du blé », Meunissier, 1922

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  • « Nous avons vu qu'au lieu des 200 kg/ha nécessaires pour semer à la volée, il suffit de 3 kg lorsqu'on cultive en semis espacés. Si les pluies viennent de bonne heure, on pourra même planter dès la pleine lune d'août. On peut estimer qu'un hectare en semis espacés peut donner autant que deux ou trois hectares cultivés en ligne. »

    « La culture familiale du blé », Sauvageot et Grillo , 1943

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  • « Lorsque le rendement élevé est le critère choisi [dans un peuplement dense avec beaucoup d'intrants], disons dans la 6e génération, et que la sélection est destinée à être utilisée dans des monocultures, les instructions de la présente étude sont que l'on devrait sélectionner les plantes les plus faibles de la plutôt que les meilleures. »

    « The breeding of crop ideotype », Donald, 1968

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  • « En semant vers le 21 juin à environ 2 kg/ha dans du trèfle blanc, dans de bonnes terres, on peut obtenir 300 à 350 épis par plante et un rendement de 80 à 100 qx/ha. »

    « Culture du blé d'hiver », Marc Bonfils, 1986

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  • « Un agriculteur du 19e siècle dispose d'un grand nombre de variétés aux rendements incomparables. [...] Dans le nord, on les sème en août [...] Le paysan, pour renouveler ses semences, cherche toujours à leur en substituer de meilleures. L'expérience voulait que l'on sème sur des terres compactes et argileuses les plus beaux grains récoltés sur des terres meubles et siliceuses et vice-versa. [...] Selon un vieux dicton "Qui sème dru récolte menu, et qui sème menu récolte dru" : toute la science paysanne est là, dans cette proportion établie entre le grain et le sol. Plus on sème de bonne heure, plus la terre est fertile. »

    « Le temps des paysans », Raymond Humbert, 1987

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  • « Sur les sols sablonneux pauvres du Pléistocène aux Pays-Bas, jusqu'au Schleswig-Holstein, s'est même développée une forme spécifique de culture qui permettait aux agriculteurs de cultiver leur seigle sur les mêmes champs année après année, appelée "culture éternelle du seigle" »

    « The history of rye cultivation in Europe »,  Karl-Ernst Behre, 1992

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  • « La réduction de l’appareil racinaire est aussi une caractéristique de variétés sélectionnées modernes dont la performance est alors dépendante d’apports en azote élevés et de traitements herbicides pour éliminer la concurrence des « mauvaises herbes ». Une tendance inverse est en train de se dessiner au vu des nouveaux enjeux d’une agriculture plus durable. Un épi peut comporter d’une dizaine jusqu’à près de 40 épillets par épi, chacun pouvant renfermer jusqu’à 5 à 6 fleurs fertiles, soit un potentiel de plus de 200 grains par épi. En outre le nombre d’ébauches d’épillets comme de fleurs est encore bien plus élevé ! »

    « Le Blé, une plante modèle pour étudier la biologie végétale au lycée » Claire Casnin, Jean-François Madre et Hervé Levesque, 2013

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  • « En s’inspirant à la fois de la méthode Bonfils (voir TCS n° 84 et 88) et de la maîtrise du colza associé, il est aujourd’hui envisageable de semer les céréales de manière précoce (fin août-début septembre), voire très précoce (juillet-août). »

    Revue « Agriculture de conservation » (AC), 2017

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  • « Le potentiel des blés de pays pourrait être sous-estimé dans des conditions de forte densité. Au contraire, il est mis en valeur quand la densité est suffisamment faible pour réduire l'interférence pour l'utilisation des ressources. »

    « Wheat Landraces Are Better Qualified as Potential Gene Pools at Ultraspaced rather than Densely Grown Conditions », 2014

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  • « Je n'ai pas inventé grand chose, le blé était cultivé selon des techniques de jardinage chez nos ancêtres du néolithique. Les rendements obtenus par les anciens égyptiens et les anciens chinois auraient été excellents. Ceux des jardiniers ayant cultivé du blé pendant la seconde guerre mondiale étaient élevés selon des témoignages de la région de Lyon. »

    « Agriculture naturelle » au chapitre « Plus de 100 quintaux de blé au jardin », Joseph Pousset, 2009

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  • « (J'ai obtenu) entre 38 qx/ha pour le "Blanc des Flandres" et jusqu'à 130 qx/ha pour "Vilmorin 29" avec une moyenne de 77 ! »

    Alain Peeters, 2019

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  • « Nous avons obtenu des rendements entre 15 et 88 qx/ha avec une moyenne autour des 36 qx/ha pour des seigles semés en août et repiqués en septembre à 30-50 cm en tous sens, binés et buttés 4-5 fois sur la saison. Les rendements faibles étaient surtout dus à des pertes de pieds, le tallage allant de 5 à 42 épis par pied avec une moyenne autour de 26. »

    De 2021 à 2023, Antoine Marin, Alexandre Joannon et Charles Hervé-Gruyer, à la Ferme du Bec Hellouin

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  • « Amis jardiniers intéressés, tentez l'expérience : en mettant en commun de nombreuses tentatives, nous progresserons plus rapidement. »

    « Plus de 100 quintaux de blé au jardin », Joseph Pousset, 2009

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(P
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